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Saint-Lunaire et les mystères de l'existence
24 octobre 2004

La découverte



Non, ce n'est pas moi qui ai pris celle-ci.
J'aurais bien aimé, mais c'est Eric Kellerman, lequel a aimablement consenti à ce que je la commente.

Alors, au début, il y a du sombre.
Et puis, l'oeil accroche quelques courbes encore indistinctes.
Il est trop tôt encore pour savoir vraiment.
Mais on sent déjà, on espère déjà, dans ces rondeurs juste perçues, une forme nue de femme.

Dès lors l'oeil perd sa nonchalance.
Il fouille l'ombre de bronze, ses profondeurs et ses promesses.

Puis il rassemble, ravive, constitue des images, les oppose, les compare, les réoriente, détermine enfin une position définitive, inhabituelle, étrangement tendue et reposée.
S'attarde en rêveries aimantées sur ce splendide arrondi de hanche, juste au centre, en suit les lignes de lumière qui s'en écartent, finit par deviner, à gauche, incertaine, la masse d'une chevelure.

Rêve enfin d'allumer un projecteur de plus, et puis non, de l'éteindre et de se contenter de la douceur des choses tues.
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Commentaires
S
Sans doute parce que le photographe a "trouvé quelque chose à penser", pour reprendre votre citation. :)
B
par quel mystère l'ombre de la lumière peut-elle ainsi se faire caresse ?
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