17 peut-être...
Une aube, un train.
Les collines attendent.
Beautés du vendredi.
... mais rien à voir avec une histoire d'haiku.
Une aube, un train.
Les collines attendent.
Beautés du vendredi.
... mais rien à voir avec une histoire d'haiku.
Pour exprimer l'indicible rien ne vaut la mixité grammaticale.
C'est pourquoi, quand je suis très énervé, il m'arrive d'écrire en arabinois.
Pavés de Bruxelles véritables, d'après Richard Carlier.
Ce que j’aime bien là-bas, avec les pavés, c’est qu’il y a des choses qui poussent, entre.
Oh c’est pas des bien grandes choses, tenez.
C’est d’ la fleurette de ville, qui se conte mêm’ pas aux filles, tant elle fait peine à voir.
C’est des fois d’ la brindille sans même une fleur au bout, qu’on sait pas d’où elle vient, mais qui s’ trouve là quand même, et pis qui s’y trouve bien.
Ou bien c’est des p’tits sous, avec des éclats d’or, enfin on croit qu’ c’est de l’or, mais c’est rien qu’un bout d’ cuivre, mais bon, ça vaut d’ l’argent, et puis au moins ça brille, un peu comme le diamant sur les pavés d’Anvers.
Oui, mais là c’est Bruxelles, alors ça brille plus fort. Parce que ça brille aussi des pas qui sont v’nus là, tous ces talons pointus, et tous ces souliers plats, qui v’naient prom’ner un peu entre les gouttes de pluie des songeries d’amoureux. Alors ça brille encore.
Et puis des fois y a rien, rien qu’un espace disjoint.
Mais c’est just’ pour l’instant, parce qu’on sait pas demain, y aura bien un coup d' vent, y aura bien un’ brindille, un’ fleurette, un p’tit sou, ou même un talon d’ fille.
Certains d'entre vous l'auront remarqué, la précédente note datait du mardi 1er février, et nous sommes aujourd'hui vendredi 2 février.
Le mercredi et le jeudi ont disparu.
D'un certain côté, c'est assez logique: puisque le 1 était le mardi, et le 2 le vendredi, on ne voit pas bien quel chiffre on aurait pu leur donner, au mercredi et au jeudi de cette semaine. Et un jour de semaine sans date, comment le distinguer des autres ? Alors bon.
D'un autre côté on peut se demander pourquoi le 2 était un vendredi au lieu d'un mercredi. Sans doute une erreur quelque part. Dans le logiciel de calcul des dates du blog par exemple, qui se serait un peu emmêlé les octets, déjà qu'il y a les années bissextiles, parfois, en février...
Si l'on ne se satisfait d'aucune des explications précédentes, on est évidemment obligé de considérer l'hypothèse de la faille temporelle. La réalité serait alors que le mercredi et le jeudi de cette semaine n'auront pas été retenus dans l'histoire de l'univers. Quelqu'un les aura fait disparaître de l'agenda général, soit parce qu'il aura eu quelque chose à dissimuler, soit pour faire une expérience et vérifier si ça se remarque, soit tout simplement en manière de farce.
Mais la réalité est bien plus effrayante.
Entre ce 1er et ce 2 février se sont écoulés deux ans.
(Merci au passage à celles et ceux qui sont venus déposer de jolies fleurs sur ma dernière note.)
Oui, deux ans.
Alors bien sûr, une question vient aux lèvres: pourquoi ?
Et plusieurs autres, ensuite: pourquoi partir, déjà ? Pourquoi revenir, surtout ? Et pourquoi maintenant, en plus ?
Mais j'y ai déjà répondu mercredi ou jeudi, je crois bien.
Et puis de toute façon, pour l'instant il n'y a encore personne. C'est à peine si j'ai ouvert les volets. Faut que j'aère.