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Saint-Lunaire et les mystères de l'existence

17 février 2018

17 peut-être...

Une aube, un train.

Les collines attendent.

Beautés du vendredi.

 

... mais rien à voir avec une histoire d'haiku.

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17 février 2007

Signe fort

Arabinois1























Pour exprimer l'indicible rien ne vaut la mixité grammaticale.

C'est pourquoi, quand je suis très énervé, il m'arrive d'écrire en arabinois.

 

13 février 2007

Les pavés de Bruxelles

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Pavés de Bruxelles véritables, d'après Richard Carlier.


Ce que j’aime bien là-bas, avec les pavés, c’est qu’il y a des choses qui poussent, entre.

Oh c’est pas des bien grandes choses, tenez.

C’est d’ la fleurette de ville, qui se conte mêm’ pas aux filles, tant elle fait peine à voir.

C’est des fois d’ la brindille sans même une fleur au bout, qu’on sait pas d’où elle vient, mais qui s’ trouve là quand même, et pis qui s’y trouve bien.

Ou bien c’est des p’tits sous, avec des éclats d’or, enfin on croit qu’ c’est de l’or, mais c’est rien qu’un bout d’ cuivre, mais bon, ça vaut d’ l’argent, et puis au moins ça brille, un peu comme le diamant sur les pavés d’Anvers.

Oui, mais là c’est Bruxelles, alors ça brille plus fort. Parce que ça brille aussi des pas qui sont v’nus là, tous ces talons pointus, et tous ces souliers plats, qui v’naient prom’ner un peu entre les gouttes de pluie des songeries d’amoureux. Alors ça brille encore.

Et puis des fois y a rien, rien qu’un espace disjoint.

Mais c’est just’ pour l’instant, parce qu’on sait pas demain, y aura bien un coup d' vent, y aura bien un’ brindille, un’ fleurette, un p’tit sou, ou même un talon d’ fille.

2 février 2007

La faille

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Certains d'entre vous l'auront remarqué, la précédente note datait du mardi 1er février, et nous sommes aujourd'hui vendredi 2 février.

Le mercredi et le jeudi ont disparu.

D'un certain côté, c'est assez logique: puisque le 1 était le mardi, et le 2 le vendredi, on ne voit pas bien quel chiffre on aurait pu leur donner, au mercredi et au jeudi de cette semaine. Et un jour de semaine sans date, comment le distinguer des autres ? Alors bon.

D'un autre côté on peut se demander pourquoi le 2 était un vendredi au lieu d'un mercredi. Sans doute une erreur quelque part. Dans le logiciel de calcul des dates du blog par exemple, qui se serait un peu emmêlé les octets, déjà qu'il y a les années bissextiles, parfois, en février...

Si l'on ne se satisfait d'aucune des explications précédentes, on est évidemment obligé de considérer l'hypothèse de la faille temporelle. La réalité serait alors que le mercredi et le jeudi de cette semaine n'auront pas été retenus dans l'histoire de l'univers. Quelqu'un les aura fait disparaître de l'agenda général, soit parce qu'il aura eu quelque chose à dissimuler, soit pour faire une expérience et vérifier si ça se remarque, soit tout simplement en manière de farce.

Mais la réalité est bien plus effrayante.

Entre ce 1er et ce 2 février se sont écoulés deux ans.
(Merci au passage à celles et ceux qui sont venus déposer de jolies fleurs sur ma dernière note.)

Oui, deux ans.

Alors bien sûr, une question vient aux lèvres: pourquoi ?
Et plusieurs autres, ensuite: pourquoi partir, déjà ? Pourquoi revenir, surtout ? Et pourquoi maintenant, en plus ?
Mais j'y ai déjà répondu mercredi ou jeudi, je crois bien.

Et puis de toute façon, pour l'instant il n'y a encore personne. C'est à peine si j'ai ouvert les volets. Faut que j'aère.

1 février 2005

Au delà de la septième note

Complétez habilement la série suivante par au moins une note, et justifiez.

Do  ré  mib  sol  do(+8)  si  fa  xx ?

A vos claviers.
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27 janvier 2005

Calme ultime



Bateaux, de Piotr Kowalik.

On aurait presque une impression de fin de dimanche anglais, où même les bateaux s'ennuient.
S'il n'y avait au loin ce ciel étonnamment sombre, tout de même.

Alors, orage, incendie, nuée ardente, nul ne l'a jamais su.
On peut simplement constater que, ce jour-là, les barques s'étaient peureusement rapprochées.

Note: cette photo est la dernière qui nous soit parvenue de cet endroit.
26 janvier 2005

Affaires classées

Hier soir, j'ai rangé mon bureau.

J'ai pris les documents qui s'accumulaient en piles instables à ma gauche et je les ai fait passer à ma droite.

Ce geste rare, puisqu'annuel, constitue un transfert de responsabilité de la zone "en attente de classement" à gauche, à la zone "classés" à droite.

Or la zone "classés " doit être vide. C'est la seule règle de la zone "classés". Ceci requiert donc un classement vertical immédiat. Mais un classement réfléchi tout de même. Il suffit de se poser pour chaque document la question suivante: que se passe-t-il si je le jette ? Etrangement, la réponse est souvent: ben rien, tiens !

Par exemple, vous prenez une facture et vous la jetez, il ne se passe rien. Au pire, si vous ne l'avez pas payée, vous recevez une relance, et puis c'est tout. Autant dire rien, donc.

Dans ces conditions, le classement vertical s'opère assez rapidement, c'est l'affaire d'une petite heure, pas plus.

J'ai donc un bureau net, ce qui donne une énergie nouvelle, pour deux raisons.
- il n'y a plus de classement à faire avant un an
- je peux poser mon café à gauche sans risquer de le renverser.

Cela dit, quand il se renverse, ça a un avantage: les documents illisibles, je les jette tout de suite.
25 janvier 2005

Gel instantané



Un autre exemple du Canada d'Etolane, et des conséquences de ses grands froids à -35°.

C'est vrai qu'ils "sont faits forts, les québécois de campagne" comme elle dit.

Un petit quelque chose des marins du port d'Amsterdam, aussi ?
Ah non, eux, dans les étoiles ils se mouchaient, juste.
24 janvier 2005

La preuve

L'autre jour, en rentrant de la boulangerie, je suis tombé sur un opuscule mathématique traitant de choses complexes avec simplicité, comme souvent lorsque c'est écrit par un grand esprit.

A un détour de paragraphe, l'auteur y compare en une ligne les forces respectives des preuves mathématiques et juridiques.

Chacun le sait, les maths ont ceci de rassurant que nul ne peut construire sans preuve. La preuve est ce qui permet de lier une brique aux précédentes. Sans ce ciment logique, un mur de certitudes est instable et s'écroule au premier soupir, comme la maison des deux premiers petits cochons.

En mathématiques, une seule preuve suffit. Mais elle doit être aboutie. Une infinité de demi-preuves, ou d'indices concordants, ne prouve rien du tout. Cette prudence fait que certaines assertions a priori évidentes peuvent rester non démontrées pendant des siècles si nécessaire. On les appelle alors des conjectures. Des trucs admis mais pas encore prouvés, faute d'astuce peut-être, ou surtout, faute d'outils.

En revanche, la justice se devant d'être non pas expéditive mais au moins expédiée avant l'extinction, de vieillesse, des coupables présumés, il semble nécessaire de se contenter de preuves incomplètes pour autant qu'elles soient alors nombreuses, et d'un jugement conjectural, justement, faute de mieux.

Ainsi, pour les rigoureuses contraintes de l'esprit, la preuve est indispensable.
Mais pour exercer une contrainte par corps, ou un simple jugement, on se contente d'indices concordants et d'une intime conviction.
Quant à notre troisième part, l'âme et sa béatitude ultérieure, c'est encore plus simple: pas besoin de preuve, même pas besoin d'indice, il suffit juste d'y croire.

Voilà pourquoi il y a si peu de mathématiciens, tant de juges, et toutes ces brebis.
17 janvier 2005

Vents étrangers



Bon tout le monde a vu Titan ces jours-ci, mais avez-vous entendu, pendant la descente de Huygens dans le brouillard empoisonné de l'atmosphère, les sons des vents étrangers ?
 
Ca ressemble à du vent de chez nous, avec un petit côté sauvage, en plus.
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